L'Aérotrain

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l'Aérotrain a fait ses débuts dans l'Essonne entre Limours et Gometz-le-Châtel.

Au détour d’un chemin de randonnée, on découvre un rail, recouvert par la végétation qui serpente sur quelques kilomètres entre Gometz-le-Châtel et Limours-en-Hurepoix à trente kilomètres de Versailles. Là, il représente l’un des derniers fragments d’une histoire oubliée, symbole de l’innovation française des 30 Glorieuses.

Les records  de vitesse : C’est le 29 décembre 1965 sur la voie qui ne faisait alors qu’un kilomètre que le prototype 01 de l’Aérotrain fait ses premiers essais. Un an plus tard, il atteignait les 303 km/h sur un rail de presque sept kilomètres. L’année suivante, le prototype 02, construit pour la haute vitesse et à la forme plus aérodynamique, atteignait, lui, les 427 km/h… sur une voie de moins de sept kilomètres ? Signant un nouveau record de vitesse sur rail.

Deux ans plus tard, les essais étaient déplacés vers la piste de 18 kilomètres entre Saran et Ruan avant de s’achever en 1975 sur une décision du président Valéry Giscard d’Estaing.

Le TGV avait alors remporté la bataille et l’Aérotrain était condamné à disparaître.

Lieux de mémoire : Aujourd’hui que reste-t-il de l’Aérotrain sur place ? Les deux prototypes essonniens ont été restaurés mais demeurent cachés à l’abri des destructions. 

Mais pour les habitants, l’histoire ne s’est jamais complètement éteinte. En sus du rail, les deux ronds-points de la déviation de Gometz-la-Ville, réalisés sur le tracé de la ligne sont les marques les plus visibles de cette histoire. Le premier porte le nom de l’inventeur, Jean Bertin et une stèle. L’autre est lui orné d’une statue représentant l’Aérotrain du sculpteur italien Georges Saulterre. Comme un signe que l'Aérotrain restera gravé dans l'histoire locale...